LIGNE ROSET INVITE CASSINA

Dans son nouveau showroom de Brive-la-Gaillarde, sous l’enseigne Ligne-Roset, la maison Dasquié de Cahors nous a conviés, courant octobre 2012, à revisiter les plus belles icônes du XXème siècle. Nous ne découvrons pas ces pièces, nous les extirpons simplement  de notre mémoire.

Au détour d’une allée, notre regard est arrêté par l’ensemble «Maralunga» de Vico Magistretti, plus loin LC2 et l’LC6 de Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand,  le bahut Flat de Piero Lissoni, la chaise Caprice de Starck, la table basse de Waddell, les sièges d’appoint AKI BIKI CANTA de Toshiyuki Kita, les fauteuils Utrecht de Gerrit t. Rietveld ainsi que la chaise ZIG-ZAG du même créateur… Je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les pièces présentées, mais je tiens à citer  la bibliothèque «NUAGE»  exceptionnellement prêtée ce soir là, pièce unique éditée et fabriquée dans les ateliers de Cassina.

Depuis 1927, Cassina produit ces «incontournables» de l’histoire du design avec à la clé un cahier des charges tenu et respecté avec le plus grand soin par des artisans de grande valeur.

 

Charlotte Perriand

A l’âge de 24 ans, Charlotte Perriand est acceptée, non sans mal, par Le Corbusier, grâce à la réalisation de son «Bar sous le toit» pour le salon d’automne de 1927, qui convainc définitivement le Corbusier. Charlotte Perriand restera pendant une dizaine d’années au côté de Pierre Jeanneret et de Le Corbusier, participant activement aux nombreux projets de création de sièges iconiques dont la série des LC…; des aménagements d’intérieur lui permettent d’imaginer un mobilier adapté au lieu de vivre: bibliothèque murale, sièges faits de matériaux différents sous des lignes épurées, des formes sobres et élégantes.

Charlotte Perriand est l’une des fondatrices de l’architecture d’intérieur contemporaine.

Durant ces dix années passées à côtoyer ces deux immenses révolutionnaires de l’architecture européenne, elle liera des amitiés professionnelles auprès de Fernand Léger et de Jean Prouvé qu’elle retrouvera en pointillé tout au long de sa carrière.

Ses années Japon.

  • Invitée à travailler auprès du Ministère du Commerce et de l’Industrie du Japon de l’automne 1940 à l’hiver 1942, elle y resta en exil forcé  jusqu’en 1947. Ce séjour sera pour Charlotte Perriand une révélation; force est de constater que de nombreux éléments de la modernité occidentale tant prônés par Le Corbusier dans ses ouvrages et défendus par elle même, se retrouvaient dans la tradition japonaise. Clarté, pureté, simplicité, oubli du décor au profit de la ligne droite, sobriété, harmonie des volumes et utilisation d’un élément cher à Le Corbusier: Le tatami.
  • La pièce qui, pour ma part, synthétise toutes ces qualités, est la chaise longue Tokyo.
  •  Pour Charlotte Perriand, «avoir l’oeil en éventail» c’est être sensible à tout objet façonné par la nature ou par le geste artisanal, voire industriel, et serait susceptible pour tout un chacun, d’être fixé sur le négatif de notre mémoire.

Pour mieux connaître Charlotte Perriand, grande actrice majeure du XXème siècle, dans l’art de la création et de l’architecture contemporaine, deux livres sont à conseiller: «Charlotte Perriand et le Japon», «une vie de création».

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